Billet : Problème de taille
par Alain Kaminski
Les medias nous informent des problèmes psychologiques que provoque le confinement depuis l’arrivée de cette deuxième vague. Mais il est un autre problème qu’il ne faut pas négliger c’est la prise de poids due à la présence régulière des personnes qui restent à domicile, qui cuisinent davantage, qui grignotent, qui mangent soudainement plus que d’habitude. Je pense qu’il faut faire attention à cela et ne pas se laisser aller cacahuète après cacahuète, pistache après pistache.
N’étant pas nutritionniste ni diététicien, je me contenterai d’être témoin.
J’ai pris deux kilos avec la première vague et deux autres avec la deuxième vague. Je redoute une troisième vague à cette vitesse de croisière. Cet été une petite glace par ci, un cône chocolaté par là, des entrées qui faisaient leur entrée et un dessert qui maintenant me dessert, à cela ma chère et tendre épouse qui a retrouvé les recettes de sa mère et les kilos sont arrivés. Par chance elle ne grossit pas et moi je prends tout, tout seul. Il faut être prudent car ce n’est pas facile à perdre, bien installés dans le ventre chez les uns, sur les hanches chez les unes ou partout chez les autres, pas facile du tout. Et pourtant ma belle-mère m’avait dit l’an dernier « la semoule c’est léger, ça ne fait pas grossir et ça va avec tout » A voir. Et d’ajouter « le pain ça ne fait pas grossir, la chatchouka non plus » A méditer. Quant aux figues fraîches en quantité industrielle qui rappellent l’avenue Moulay Hassan 1er à Casablanca, je ne vais pas tarder à les remplacer par un bon blinchi à la cannelle ou une compote mélangée aux pruneaux comme savait si bien la faire ma grand-mère. J’attends le retour des harengs gras de pied ferme et j’entame le kasha gryczana polonais (graines de sarrasin grillé) si une troisième vague se profile à l’horizon 2021. Le Kasha gryczana, il n’y a rien de mieux pour la santé, la digestion, et l’effet rassasiant est salutaire. Une bonne plâtrée comme mon père les aimait et vous n’avez plus faim pendant deux jours. Le Kasha gryczana, respect.
Publié dans Actualité Juive le 7 janvier 2021
