Western USA 2018
Par Claude Cordier-Roszewitch
Nous partîmes sans encombre, ce qui ne signifie pas que nous avons abandonné un gros qui prenait deux places en avion et s’appelait Bulky (les anglicistes comprendront), le mot encombre date du XIIè et signifie obstacle et surtout ennui, lors donc le 24 mai nous décollâmes à 14 h , escale de 2 h à Minneapolis et arrivée à Denver à 19h heure locale, 3 h du matin pour moi.
Vous noterez qu’au retour nous avons eu de graves encombres….
Décalquée, car j’avais peu dormi, mais j’avais vu un joli film » Coco », l’histoire joyeuse d’un gamin mexicain qui retrouvait son père lors de la fête des morts. On a bien dormi à l’hôtel proche de l’aéroport.
Le 25 mai, nous partons destination Cheyenne, nous parcourons la Roosevelt national forest, nous montons, à 16 h nous sommes au bear lake à 2890m , les rocheuses magnifiques.
Le 26, nous parcourons le Custer state park, nous croisons de nombreux bisons et antilopes américaines (pronghorn) . Cet animal est très intéressant, la première fois que nous l’avons vu il paissait en petit comité à côté de vaches, comme il ressemblait à un impala, nous nous sommes dit : Mince ! Ces américains importent des antilopes africaines afin de les faire paître sur un sol aride et de les manger !
Plus tard nous avons compris que cette espèce d’antilope est endémique au continent américain nord et sud depuis des millions d’années. Lors de nos nombreux voyages aux US nous n’en avons jamais croisé aucune.
Le 27, nuit à Rapid city dans le Dakota du Sud. La ville est déserte : c’est un des memorial days, cela va durer plusieurs jours, les américains rendent un hommage à leurs militaires morts lors de toutes leurs guerres Viêtnam inclus. Quelques rues en croix et à chaque carrefour une statue en bronze d’un président, ni Bush, ni Obama ni Trump , ils se sont arrêtés avant.
C’est étrange et impressionnant du fait que les rues sont vides à cette heure, toutefois nous parvenons à trouver un très bon restaurant installé dans une ancienne caserne de pompiers. je me contente de salades, Michel ose la viande .
Demain mont Rushmore
Dimanche 27 mai , nous arrivons au mont Rushmore, nombre detouristes, des indiens originaires de l’inde vivant aux USA depuis des générations, on se fait « namaste » , des chinois en meutes bruyantes, des américains gros et satisfaits.
Ce mémorial national du Mont Rushmore est une sculpture monumentale en granite réalisée, entre 1927 et 1941, par les deux sculpteurs Gutzon et Lincoln Borglum (père et fils), qui se situe aux États-Unis dans le Dakota du Sud, près de Rapid City. Sur celle-ci, figurent les portraits de quatre présidents américains, dont les effigies sont gravées directement dans une falaise au cœur des Black Hills « Collines Noires » (considérées comme sacrées par la tribu autochtone américaine, les Sioux Lakota.
Du haut de leur 18m, ces sculptures retracent 150 ans d’histoire du pays, en effet, les quatre présidents qui y figurent ont été les plus marquants de l’histoire américaine, de gauche à droite : George Washington, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt, et Abraham Lincoln
A noter que 90% de la sculpture fut réalisée avec des petits bâtons de dynamite très justement placés dans des trous faits au marteau piqueur, le sujet est trop compliqué à expliquer, ce sont des pixels avant l’heure.
L’après midi nous visitons le Crazy horse memorial , là tout est en devenir, la sculpture monumentale en hommage au chef Crazy horse, ne présente que sa face, tout le reste est à faire avec la même technique dynamite que Rushmore.
Le projet vint d’un rêve du chef indien Lakota, Henry ours debout, en 1939 de créer un monument à la gloire des chefs indiens, dont Crazy horse, il le proposa au sculpteur Korczak Ziolkowski, qui avait déjà travaillé sur Rushmore et connaissait la technique de la dynamite .
Celui-ci y consacra sa vie, et enrôla ses nombreux enfants à la tâche.
La première explosion à fin de sculpture eut lieu en juin 1948, le travail se poursuit grâce aux financement privés de la fondation pour le centre culturel des indiens (natives). Nous y avons visité un très beau musée des arts amérindiens.
Nous sommes le 28 mai, nous dormons à Sheridan, les cow boys sont toujours là, dans l’historique « down town » , c’est-à-dire 4 rues qui se croisent à angle droit, nous admirons des bronzes animaliers de toute beauté.
il est tard toutes les boutiques ferment à 18H . Nous dînons chichement de pilons de poulet tandis que nos voisins engloutissent d’énormes pizzas,
C’est tout pour ce jour .
29 mai
Départ sur la scenic road (c’est-à-dire : une route en lacets dans la montagne qui nous permet de voir de superbes paysages sans pouvoir s’arrêter pour prendre des photos !), nous sommes dans le Big horn national park, les roches autour de nous datent du dévonien, cad de 360 à 410 millions d’années, nous nous sentons jeunes et vieux à la fois, l’altitude est de 2680m, il fait 8°, il neige.
A midi nous pouvons sortir admirer la chute de Shell, et déjeuner dans la ville de Cody fief de Buffalo Bill. Nous avons choisi un restaurant allemand et pour une fois j’ai bien déjeuné.
Suite du mardi 29 mai : il pleut, nous parcourons le Shoshone national park et la Chef Joseph (un héro voir ci dessous) scenic highway, nous sommes à 2004 m , il neige, nous entrons dans le Montana et visitons la Gallatin national forest, 49 è parallèle (équivalent de notre côte d’azur), que d’arbres et si peu d’animaux visibles !
Je rappelle à ma sœur, qui n’apprécie pas les routes de montagnes, que les scenic highways parcourent en de nombreux virages sinueux des sites magnifiques donnant sur le vide.
Nous dormons à Sheridan.
La tribu des Nez Percés était une nation pacifique, qui s’étendait de l’Idaho au nord de l’État de Washington. Elle a maintenu de bonnes relations avec les blancs après l’expédition de Lewis et Clark. Joseph a passé la majeure partie de son enfance dans une mission tenue par les missionnaires Chrétiens.
En 1855, le père de Chef Joseph,
Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité.
Young Joseph succéda à son père comme chef en 1873. Les Nez Percés vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877.
Chef Joseph, fut connu pour sa résistance face aux tentatives du gouvernement de forcer sa tribu des Nez Percés à se rendre dans les réserves. L’épreuve de force commença en 1877.
Mercredi 30 mai
Après 410kms sur des routes en lacets montantes et descendantes, le long de précipices majestueux, à vous faire vomir votre 4 heures, nous avons passé une bonne nuit de sommeil en l’hôtel « Best western « de Gardiner. Cette ville est proche de l’entrée Nord du parc de Yellowstone, elle fut une ville minière (or) , à présent c’est une étape pour les touristes qui visitent Yellowstone. On y mange correctement et le décor est western.
Suite à mes graves déboires quand en altitude (bear lake dans les rocheuses) je me déplaçais sans chapeau ni crème solaire et constata le soir avoir pris des coups de soleils, non seulement sur le visage et les avant bras mais aussi sur la raie de mes cheveux, !! Je ne sortis plus jamais sans chapeau ni crème solaire. Michel porta le chapeau mais dédaigna la crème solaire, lors il pela du nez !
Le 30 mai nous partons pour visiter le Mammoth hot spring terrace, c’est un lieu étrange constitué de travertins, formé pendant plusieurs milliers d’années par les eaux chaudes du fleuve Yellowstone, ayant coulé et ayant déposé du carbonate de calcium (plus de deux tonnes d’eau chaudes coulent des Mammoth Hot Springs chaque jour). Lorsque les eaux se refroidissent, elles déposent le carbonate de calcium, qui avec le temps finit par créer des vasques et des plateformes caractéristiques. Des traces d’oxyde de fer passent par le même phénomène, ce qui explique la coloration rougeâtre de certaines terrasses. C’est très beau mais comme je ne peux pas placer beaucoup de photos en pièces jointes d’un mail je vous invite à me demander le lien vers la sélection de mes photos que Michel a placé sur le cloud.
Voila
Le 30 mai fut la chance du jour, jamais nous n’aurions pu imaginer se trouver en première ligne pour contempler une mère ours noir donnant un leçon d’escalade des arbres à ses petits. Au début, elle se trouvait seule dans une prairie, puis on la vit courir vers les arbres et là on put découvrir deux bébés. Il faut savoir que le seul moyen pour les ours noirs qui sont plus petits que les grizzlis, de se préserver des prédateurs, loups, coyotes et autres ours est de se réfugier dans un arbre. Michel a filmé la scène, c’est magnifique.
Suite du 30 mai
Voyez les photos c’est un canyon vertigineux une marmotte est placée sur un rebord face au vide, que fait-elle là , surveiller l’approche des prédateurs ailés ? Elle devrait être dans son terrier, elle se comporte exactement comme les damans des rochers que nous croisons souvent en Afrique du sud, elle fait le guet.
Et en photo suivante, une jeune chèvre des montagnes est arrivée jusque là au bord du précipice et ne sait comment remonter.
31 mai, parc de Yellowstone , les biches et les bisons.
Les cervidés se comportent comme les antilopes africaines, elles nous fixent du regard afin de tester notre dangerosité.
Les bisons se croyant bien plus forts que nous, bravent les voitures . Pas question de leur faire un câlin.
Après Norris, nous croisons la piste d’un lièvre, ce n’est pas un petit lapin mais un gros lièvre avec les pattes blanches et de longues oreilles, il court vite comme il se doit, je le chope à l’appareil photo mais Michel ne parvient pas à le filmer.
Nous pique niquons dans la nature, Michel note que depuis ce matin nous avons fait 7739 pas, Norris nous a tués.
Un très gros orage accompagné de grêle nous assaille. On nous expliquera plus tard que le temps est changeant à Yellowstone en fonction des émanations de vapeur du volcan, il peut neiger en Aout par exemple.
A 16 h le ciel est clair nous parcourons le plus beau site du parc à mon avis « Biscuit basin », là trop de bleus, turquoise, émeraude, des oranges, des verts , des jaunes, des blancs ; une palette constituée de bactéries joyeuses.
Je ne peux pas tout mettre.
Si intéressé demandez moi le lien avec la totalité de la sélection sur le cloud.
A 17h 30 , « Craig pass » , 2518m d’altitude, il fait 10° . ll neige, elle tient bien au sol.
1er juin, il fait froid, nous quittons la ville de Gardiner pour loger ce soir à Grant village au centre du parc en bordure du lac de Yellowstone, il neige.
A midi nous visitons West thumb geyser basin. Et à 13h45 mud volcano. Trop de photos à prendre de ces basins qui cloquent de boues bouillantes comme en enfer.
Parfois il est difficile de respirer, souvent le soufre dégage les poumons, les touristes japonais se couvrent systématiquement le nez d’un masque, moi j’ai du mal à supporter les vapeurs humides, Michel va bien en toute circonstance qui n’implique pas de l’altitude au-delà de 2700.
La plupart des visiteurs jouissent du spectacle, il y en a tant qui se photographient que c’en est pénible, tous ces gens avec leur tringle à selfie, (les chinois et les japonais en groupe)!!!!! mais certains trouvent pesante cette atmosphère à la fois chaude et humide.
Pour moi ce lieu est une prémisse à l’enfer de Dante, y compris la masse bruyante des touristes chinois, mais comme je crois en la réincarnation, nul enfer pour moi juste une jolie réincarnation en mouche qui vit en cette contrée austère, je vous en parlerai le 2 juin.
La suite du jour plus tard.
Samedi 2 juin, beau mais froid
nous dormirons 3 nuits à Grant village, lieu central qui nous permettra de revenir sur des sites sans avoir à faire des kms. Le lac se trouve à 2357m d’altitude, nous avons connu bien plus haut avec le lac Titicaca au Pérou. A l’époque nous étions jeunes et l’altitude ne nous embarrassait pas les poumons.
, la Kepler cascade qui se trouve sur la Firehole river.
A 11H 40 h nous nous asseyions devant le Old faithful geyser, supposé jaillir toutes les heures… il nous contente à 12 h , soit ma mémoire flanche, soit il a surgi bien moins haut qu’en l’an 2003, un spécialiste nous expliquera qu’en fait le fidèle est très irrégulier, parfois il met 1h45 à revenir, plus il attend longtemps plus l’intensité de son jet sera forte. Le tout ne dura que 4 mn, des enfants attendaient comme nous, la gamine regarde les mouches mangeuses de bactéries.
Dans le site autour de ce grand geyser, il y en a plein d’autres plus petits et des piscines colorées.
Ceux ou celles qui sont intéressés peuvent demander à Michel de leur envoyer le lien via le Cloud de ma totale sélection. Il faut savoir apprécier les minéraux et les vapeurs, dommage je ne fournis pas les odeurs…
14 h pique nique au bord de la rivière Fire hole, longue conversation avec un pêcheur à la mouche, ce sont ceux qui font des gestes inutiles en secouant en l’air leur long fil, j’appris alors qu’aucun des insectes utilisés n’est réel. Tout se perd !
16 H porcelain basin (des couleurs, des minéraux, des chinois etc…, j’abrège… ceux qui veulent en voir plus n’ont qu’à demander.
17 h côté nord du canyon de la Yellowstone river, même chute que depuis l’artist point (rive sud) montrée précédemment le 1er, mais sous un autre angle avec un arc en ciel en sus.
Au retour long retard car deux bisons avaient décidé de régler la circulation en faisant circuler toutes les voitures au pas bovin, ils s’étaient intercalés dignement sur la route, personne n’osa klaxonner, je me suis un peu énervée en proposant de doubler toute la file de voiture, Michel m’a rappelé que c’était lui qui conduisait ! Non mais ! Au diner je me suis vengée en commandant un burger de bison, moi qui mange rarement de viande rouge, il n’était même pas si bon que sa réputation, sale bête !
Reconnaissez que j’ai de la constance malgré mes problèmes techniques !
Le 4 juin nous descendons vers le sud direction Grand Teton national park, dans le prolongement de celui de Yellowstone, on nous dit que là se trouve la chaine de montagne la plus spectaculaire aux USA et la plus photographiée au monde, (évidemment il est moins facile de photographier celle de l’Himalaya ! ), en effet cette chaine est magnifique, dominée par le pic Grand Teton 4197m , un must pour un pic qui porte un nom ridicule, la légende raconte que ce serait un stupid frenchy qui aurait attribué ce nom idiot à ce monstrueux pic.
Je n’en suis pas étonnée depuis que nous parcourons le grand west, celui des cows boys et de Buffalo bill, le Dakota, le Montana, le Wyoming, nous croisons des noms de ville à consonance française comme Dubois, et surtout dans la boutique d’un pompiste du Wyoming nous a avons pu acheter les délicieux caramels au beurre salé de Linda Kay’s, sûr que ses ancêtres venaient de Normandie, emballés à la main et deux fois plus gros que ceux de Normandie, un régal.
Dans ce parc il y a aussi de sublimes glaciers à portée de vue et un lac où se reflètent les montagnes.
Pour ceux qui connaissent le Népal et Pokhara , le Machapuchare en forme de queue de poisson lui aussi se reflète dans un lac.. et c’est très beau ,coucou à Marc.
On nous dit aussi que nous allions croiser toutes les bestioles que nous aimons, les pronghorns (rappelez vous je vous en ai parlé il y a longtemps, elles ressemblent à des antilopes africaines, mais sont endémiques aux usa), on en vu peu, des élans aucun , mais là il fallait se lever très tôt ou veiller tard le soir au bord d’eau discret, des bald eagles, pas l’aile d’un, en Afrique des aigles pêcheurs on en croise tout le temps.
Ravie d’avoir vue une biche.
Ah j’oubliais de vous parler de ces gens qui habitent dans ce parc et qui soutiennent la cause tibétaine, voyant leurs bannières et leurs « chevaux de vent » (les drapeaux de prières tibétaines qui ornent mes balcons), nous nous sommes arrêtés pour leur parler, un chien nous a reçu et fut très gentil à condition qu’on lui envoie son jouet et qu’on le récupère plein de bave pour le lui retourner loin, loin.
J’ai un peu pu communiquer avec son maître qui n’est pas descendu de son balcon pour nous rencontrer mais causait depuis, lui aussi sponsorise les études de réfugiés tibétains au Népal, et d’autres dans la vallée le font aussi. En effet, nous avons vu d’autres drapeaux tibétains. Il ne nous a pas proposé de partager une tasse de thé tibétain, il est vrai que nous n’avons rien demandé sauf de pouvoir prendre des photos des bannières et d’amuser le chien.
Quand nous sommes revenus à notre voiture, le chien en bon gardien de son secteur nous a lâchés .
Ensuite nous avons vu un bison se rouler dans l’herbe et les fleurs, heureux.
Nous sommes le 5 juin, je vous mets les rencontres qui m’ont bien plu :
Les bisons (je ne suis pas rancunière, voir plus haut)
Un pronghorn mâle, voyez ses belles cornes, dans la prairie en fleurs
Un héron dans son nid , il faut le faire, il a disparu rapidement
Une oie du canada comme on en voit en Afrique du sud aussi
De jolies pronghorns femelles qui nous fixent d’un œil interrogateur, moi je sais qu’elles nous aiment du fait que nous les regardons avec affection et que nous ne sommes pas armés (à ce sujet je vous posterai des photos d’une boutique de prêteur sur gage (pawn shop) qui regorge d’armes en tout genre.
Un canard peinard pour Christiane et le bel effet de l’eau
La 1ère est pour faire sourire Zelda
La 2é est un hommage aux vétos féminins (il y a de quoi faire, les chevaux, en ce pays de rodéos, sont souvent blessés)
3 : Michel qui prend son temps pour siroter un coca face au barman pressé d’aller participer à un rodéo
4 : ville de Jackson hole, c’est vraiment un trou, cette petite vallée se trouve enchâssée entre deux chaines de montagnes « la gros ventre » et la « teton »(remarquez les consonances françaises du pays des cowboys, les gros ventres furent des indiens baptisés ainsi par des français et la Téton je vous l’ai déjà expliqué), il n’empêche qu’en ce petit lieu une foule de touristes riches se pressent en hiver pour les jeux de neige. Les 4 rues regorgent de galeries d’art et de boutiques d’articles de luxe.
5 : son musée, remarquez qu’il n’arbore pas le drapeau national mais celui du Wyoming
6 : pour faire hurler mes enfants !
Dans ces régions de cow boys, on peut imaginer que tout un chacun est armé, toutefois nous n’avons jamais croisé de personnes agressives, les autos roulent gentiment en respectant les vitesses, elles s’arrêtent dès qu’elles perçoivent un futur piéton, s’il ne traverse pas et change de direction le conducteur ne l’engueule pas.
Dans le Dakota, Michel a tout à coup pilé et s’est rangé sur le côté pour une simple raison de réglage de la radio, une voiture s’est arrêtée devant la notre, un homme en est descendu , j’ai songé « il va nous braquer et nous dévaliser, horreur ! », il a toqué à la fenêtre disant gentiment : allez vous bien ? puis-je vous aider ? , nous l’avons rassuré. Il pensait que Michel avait fait un malaise et voulait nous secourir….
Quand le 7 juin nous avons annoncé à la charmante hôtesse de l’accueil de notre hôtel à Ogden , dernière étape de notre périple, proche du grand lac salé que nous comptions nous rendre à Antelope Island, elle nous avertit que les mouches là bas sont très grosses et voraces : « il vous faudra porter des chemises à manches longues (il faisait 30°), aucun insecticide n’est efficace » >Nous l’avons écouté et eûmes très chaud.
Je ne sais pas depuis combien de temps cette dame n’a pas mis le pied sur cette île qui effectivement se situe au milieu du lac salé et est raccordée par une digue, la seule mouche que nous avons croisée, énorme en effet, fut celle que le zoziau ne parvint pas à choper.
Voici le récit d’un zoziau (Clark’s nutcracker femelle, le mâle est blanc et gris) qui tenta d’attraper la fameuse grosse mouche d’Antelope Island
Le 7 juin, nous avons parcouru l’antilope Islande, la plus grande île du grand lac salé, nous avons croisé peu de bêtes sauvages (sauf la MOUChE, épisode 17) , des pronghorns, des bisons . L e traces archéologiques révèlent la présence d’humanité datant de 6 000 ans.
En 1845, John Fremont (illustre inconnu) et Kit Carson (woahoo ! tous les cows boys le connaissent pour sûr !) explorèrent pour la première fois cette île , ils ont du venir en bateau car la digue actuelle n’existait pas., ils ont vu des pronghorns (ou antelopes) en liberté et ont nommé cette île Antelope .
Les bourrins ! ils ont fait la même erreur que nous, ils ont pris cette espèce de daim mâtiné chèvre pour une antilope comme l’impala africaine, du fait qu’elle court à 70 miles /h, sauf qu’elle perd au printemps son pelage d’hiver, ce qu’aucune antilope d’Afrique du sud ne fait puisque que son poil est ras toute l’année.
Je ne sais si c’est de leur faute qu’un fermier Fielding Garr éleveur de moutons trouva sympa de s’installer sur l’ile en 1848 et fit prospérer son troupeau de mouton durant plus de cent ans, en vendant la laine, le lait et les fromages.
Nous avons visité le ranch familial, les héritiers sont vieux et actifs ; mais ce sont des bénévoles qui servent de guides. La stalle où les moutons étaient parqués puis tondus est impressionnante. La ferronnerie où Michel a dormi assis sur une chaise tandis que je visitai la maison intacte depuis les années 60. Le sellier creusé dans le sous sol tant il fait chaud ici l’été. J’adore visiter les vieilles maisons, j’y ai trouvé un Monopoly des années 50, une machine à essorer antique, et une machine à coudre Singer comme celle de ma maman.
Je ne sais si c’est à cause de Kit Carson qu’un fermier nommé Fielding Garr éleveur de moutons trouva sympa de s’installer sur l’ile en 1848 et fit prospérer son troupeau durant plus de cent ans, en vendant la laine, le lait et les fromages.
En 1893, 12 bisons furent introduits, depuis une fondation contrôle la reproduction. Ici l’herbe est rase, l’eau du lac salée, on se demande comment ces animaux survivent, en fait il existe de nombreuses sources sur la côte Est.
Je dois terminer en vous racontant un épisode pénible, nous avions vu plusieurs bisons s’aventurant sur les zones blanches du lac salé, à 14H30 nous avons constaté qu’un bison ne parvenait pas à en émerger, ses quatre pattes étaient prises dans la boue salée, il tenta de se retourner, il meuglait désespérément, nous avons téléphoné au responsable des parcs de l’Utah, puis ne voyant rien venir nous avons appelé les rangers de l’ile, Michel avait noté les coordonnées GPS du bison, ils nous croisèrent sur la route, je ne sais comment ils ont pu le secourir, ils disposaient d’un treuil derrière leur 4/4 et ont donc pu le tirer.
Le 7 juin, nous avons parcouru l’antilope Islande, la plus grande île du lac salé (UTHA), nous avons croisé peu de bêtes sauvages (sauf la Mouche terrible, épisode 17) , des pronghorns, des bisons . L e traces archéologiques révèlent la présence d’humanité datant de 6 000 ans. Le lac est alimenté par 4 rivières. Le sel ne permet pas aux poissons d’y survivre, par contre des crevettes s’y trouvent bien et les mouches aussi, de nombreuses algues fournissent de la nourriture aux oiseaux migrateurs, on nous parle de 10 millions d’oiseaux migrateurs ça ne devait pas être la saison, on en a vu peu c’est comme pour la mouche monstrueuse qui devait nous dévorer en masse, on n’en a croisé qu’une ! Ils s’étaient tous donné le mot, on disparait quand les Roszewitch apparaissent !
Un truc marrant que nous n’avons pas vu car nous n’avons pas tenté de nous baigner (Michel avait son maillot, moi pas, mais l’eau salée c’est pas mon truc, il faisait chaud et la soupe ne rafraichit pas), pourtant nous avons vu des humains patauger dans 50cms d’eau.
L’extraordinaire est ce qui recouvre les plages : un sable dit oolitic (unique en ce lieu)constitué de déjections de crevettes roulées (pas sous les aisselles) avec de l’aragonite (carbonate de calcium) , le résultat est une petite perle identique à celles des huitres. Merci mon Dieu qui m’a empêché de me rendre sur cette plage , j’aurais rapporté des sacs de cette merde exceptionnelle et nous aurions dû payer une surtaxe de bagages .
Je pense faire un épilogue….
Epilogue :
Pour moi un pays où les gens sont polis, gentils , aidants, souriants, cools, généreux, communicants, (je ne parle que du Dakota, du Montana, du Wyoming et de l’Utha)
où la bête la plus dangereuse est un bison qui, si on lui laisse la route, n’est pas agressif,
où les prédateurs, ours, coyotes, loups se tiennent à si lointaine distance qu’il faut utiliser un zoom
où existe un superbe musée d’art animalier( voir photos) n’a pas pu voter Trump,
et pourtant, le dernier jour j’ai voulu acheter un canard girouette chez un brocanteur, des armes de toutes sortes couvraient les murs, j’ai un peu parlé avec le boss et un autre gars bourré, il y avait une grande statue katchina, je leur ai expliqué que ce sont les navajos qui produisent des katchinas si complexes pour les touristes, les hopis les font plus petites en une seule pièce de bois. Je leur ai dit que toute cette région du western est tranquille, que l’on si sent en sécurité. Ils ont acquiescé. C’est vrai aucun terroriste islamiste ne va se déplacer jusqu’à Ogden pour sûr ! Puisque tout un chacun est armé ! (6è degré !!)
Jamais, je n’ai osé posé la question présidentielle, ces gens sont loin de Washington, ils vivent leur vie. Ce pays est trop vaste pour un président . C’est comme Poutine. ….
Lors donc, pour moi, un pays où le plus gros animal dangereux, le bison, mesure 4 fois moins qu’un éléphant, où les antilopes n’en sont pas, mais me regardent de la même façon, où le plus gros prédateur est une maman ours noir gentille, c’est un pays cool.
J’ai hâte de retrouver ma savane africaine, mes éléphants dangereux, et mes girafes enjôleuses .
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