Billet : Résurrection !
Par Alain Kaminski
Parfois j’en viens à penser que la résurrection est fréquente chez les juifs et dans des circonstances bien différentes. L’Histoire a commencé il y a fort longtemps avec mon cousin, très éloigné je vous l’accorde, Yeshoua Ben Yossef plus connu sous le nom de Jésus-Christ. Deux mille ans plus tard, des centaines de millions d’individus sont ses admirateurs. Mon très lointain cousin parlait l’araméen, une langue dont l’évolution nous mènera à l’hébreu moderne.
Le lexicographe Eliezer Perelman, plus connu sous le nom d’Eliezer Ben Yehouda fut un « repreneur » et ainsi le père de cet hébreu moderne, après avoir redonné une nouvelle vie à cet ancien hébreu qui était en hibernation depuis des siècles. Un hébreu qui deviendra la langue officielle de l’Etat d’Israël.
Je me demande désormais s’il n’était pas de tradition chez les juifs de ne rien laisser disparaître -quoi qu’il en coûte- car notre Histoire est ainsi faite avec des volontés, des sauveurs, des miracles, avec des hommes et des femmes dont la force des convictions force l’admiration.
Il y a quelques semaines seulement, c’est notre seul hebdomadaire juif qui était en état de mort clinique et qui lui aussi est ressuscité. Il a trouvé son sauveur en la personne de Marc Eisenberg. Actualité Juive est un « bonheur hebdomadaire », son lectorat en témoigne régulièrement, et nous n’avons pas le droit je dirai même plus le droit, de l’abandonner, de ne pas le soutenir.
Hanouca c’est l’occasion pour chacun d’entre nous de faire ce geste indispensable qui cristallisera notre lien avec notre vie juive en retrouvant Actualité Juive dans notre boîte aux lettres telle une petite fiole d’huile qui ne s’éteint pas. Oui dans notre boîte aux lettres car c’est maintenant en cette veille de Hanouca que nous allons tous demander à nos amis, à nos proches, de souscrire un abonnement à Actualité Juive. C’est maintenant que toutes les associations juives à vocation culturelle ou sociale, elles sont tellement nombreuses, doivent offrir des abonnements à leurs membres isolés ou précaires, parfois éloignés géographiquement de toute vie communautaire. On abandonnera le bouquet de fleurs, pardon pour les fleuristes, on abandonnera la boîte de chocolats, pardon pour les chocolatiers, et on offrira ce cadeau inattendu mais qui pourrait aller droit au cœur, ce cadeau qui fait que l’on pensera à vous toutes les semaines, un abonnement à Actualité Juive.
Publié dans Actualité Juive le 3 décembre 2020