Les patronymes : Un C mais disons TZ
Par Alain Kaminski
C’est vrai que l’état-civil en France a souvent fait montre de ses caprices mais fut-ce facile pour cette administration de ne pas se noyer dans les méandres des différentes prononciations.
Le C en polonais se prononce TZ ou TS c’est pourquoi nous avons chez nos juifs ashkénazes des Celnik et des Tzelnik et leurs dérivés Selnikof ou Selnikov voire Sinelnikof mais ce sont les mêmes qui veulent dire douanier en polonais.
Mon grand-père maternel s’appelait Menahem Letzt et son frère Salomon Lect et ils avaient pourtant décliné la même identité en arrivant en France, Letzt signifiant le dernier en yiddish. Mais à Varsovie ils étaient bel et bien des Lect.
Si vous avez la chance d’aimer les Tsimmès, ce ragoût de carottes et de fruits secs, pruneaux ou raisins secs comme vous voudrez, vous penserez à notre médecin du petit écran Michel Cymès. Mais ne confondez surtout pas avec Samès qui vient de Shamash, le bedeau de la synagogue.
Vous connaissez sans doute des Zimmerman, mais un Cymerman qu’on prononcera Tzimerman est en yiddish un charpentier ou en polonais Cieślak qu’on prononcera Tsieslak.
Qui ne connaît pas de Cukier et son dérivé Cukierman, le sucre, que l’on prononcera en yiddish Tzouker.
Vous connaissez bien sûr des Kalicer que vous appelez Kalitzer et qui vous rappellent qu’ils sont originaire de la ville de Kalisz.
Mon petit clin d’œil ira aux Kac ou Kacz ou Katz qui ne sont pas des chats bien entendu mais c’est tout simplement l’acronyme de Kohen Tsedek, le prêtre juste.