Le saviez-vous : Adorable Jacqueline Maillan
Par Annie Banon
Nous avions, dans le mitan des années 80, réservé et même privatisé le théâtre Antoine à Paris pour le 50ème anniversaire des Amis Israélites de France.
Dans une salle comble, nous assistions à la représentation de la pièce de Léonard Spiegelgass, le Pont japonais, avec dans le rôle de Sarah Jacoby, amoureuse d’un riche veuf japonais, l’adorable Jacqueline Maillan.
Le président des AIF d’alors, notre ami Michel Brand, avait négocié avec le directeur du théâtre l’organisation d’une tombola à l’entracte, qui devait permettre de gagner un voyage en Israël, tirage qui pouvait être effectué par Jacqueline Maillan elle-même avec son accord. Elle nous le donna à l’unique condition de pouvoir jouer comme nous tous et d’avoir la possibilité de gagner ce voyage en Israël. Cette démarche nous est allée droit au cœur.
Le soir de la représentation, nous apprîmes qu’au premier rang se trouvait un certain Michel Rosenstein qui tenait à être des nôtres. Plus connu sous le nom de Michel Emer, ce magnifique compositeur à qui l’on doit la musique de Y’a d’la joie de Charles Trenet, fut également l’auteur d’une trentaine de chansons d’Edith Piaf dont l’Accordéoniste et l’auteur-compositeur de chansons inoubliables de l’époque.
Et le talentueux Michel Emer fut l’époux de notre merveilleuse Jacqueline Maillan.
Je me souviens très bien de Jacqueline Maillan.
Dans un de ses sketchs dans lequel elle simulait une “conférencière très sérieuse”, et après sa présentation elle prononçai cet “aveu” qui m’est resté en mémoire : “je ne m’étendrai pas plus longtemps sur moi-même… d’autres l’ont fait avant moi… C’était très osé à dans les années 60. Depuis les humoristes (y compris et surtout les femmes) font bien plus cru. Autre époque…