Billet : Le 7 octobre, nous nous souviendrons

Par Alain Kaminski

Israël est en guerre. Depuis trois semaines défilent les images, les textes que nous recevons, que nous faisons circuler et nous ne cessons de penser à nos amis, nos familles en Israël, nous ne cessons de penser à ces otages, hommes femmes et enfants, et personnes âgées et bébés dont on ne sait même pas s’ils sont encore en vie. Au lendemain du 7 octobre, le monde entier faisait part de sa compassion pour l’Etat hébreu. Puis quand le peuple d’Israël fut amené à se défendre, toute cette empathie se délita sous l’action du temps.
Cette délitescence me renvoie à deux expressions plus que jamais d’actualité : le monde à l’envers et on marche sur la tête. On apprend que la Croix-Rouge internationale exige du gouvernement israélien l’assurance d’un bon traitement des terroristes du Hamas arrêtés et incarcérés dans les prisons israéliennes et un droit de visite régulier. Encore eut-il fallu qu’elle en exigeât de même pour les otages. Que nenni ! C’est le monde à l’envers. Dans un autre registre plus près de nous, les élus d’extrême gauche en France n’entendent pas dénoncer les actes antisémites pour ne pas froisser la susceptibilité de leur électorat et ainsi préserver des situations personnelles en vue d’élections futures. On marche sur la tête. Sous le joug et la férule de leur ‘’lider maximo’’, conquistador à la dérive, ils participent activement à ce tsunami d’actes antisémites dont les auteurs risquent un rappel à la loi ou une condamnation à des heures de travaux d’intérêt général, un stage d’apprentissage de la citoyenneté avec parfois au programme une visite guidée au musée du Louvre.
Je m’arrêterai là si vous le voulez bien car je ne sais pas si de ma plume coulera de l’encre ou des larmes.