Billet : Le peuple français en a marre
Par Alain Kaminski
L’article 122 du Code pénal comporte des alinéas relatifs à la responsabilité pénale et l’alinéa 2 est très clair. Il précise que la personne qui a agi sous l’emprise d’une force ou d’une contrainte à laquelle elle n’a pas pu résister n’est pas pénalement responsable. Force est de constater que la longue liste d’attentats islamistes permet toujours à nos magistrats de naviguer à vue entre l’abolition et l’altération du discernement. On se demande pourquoi tant d’acharnement à trouver de quelconques explications à ces meurtres sur notre sol, ces attaques au couteau, ces enseignants assassinés, ces actes antisémites qui n’ont jamais été aussi nombreux. Ainsi, les assassins de Mireille Knoll et de Sarah Halimi peuvent couler des jours heureux.
Il n’y a malheureusement ni abolition ni altération dans ce combat qui n’est qu’une guerre de civilisation, celle de l’islamisme contre celle issue des Lumières, celle de l’obscurantisme et de l’intolérance contre celle de la connaissance et de la liberté.
Les psychiatres et les médecins experts dispensent leurs actes pendant que les meurtriers préméditent les leurs, les policiers font preuve de courage pendant que la justice défaille et la classe politique tolère les élus opportunistes prêts à tirer un trait sur notre civilisation pour un plat de lentilles électoral. Le peuple français, lui, est choqué d’entendre des Français cracher sur la France qui leur a tant donné. Ce constat aura sans doute un prix dont on ignore encore le montant mais tout porte à croire qu’il sera élevé.
Ou allons-nous ? Ou vais-je moi-même alors que mon esprit d’ouverture, mes pas de côté pour aller vers l’autre et vers les autres, ne m’ont jamais manqué. Tout cela se lézarde en moi, lentement mais je ne l’espère pas, sûrement. Qui m’aurait dit un jour que ma génération d’après-guerre vivrait une guerre de civilisation. Un véritable travail reste à faire pour convaincre celles et ceux qui se seraient égarés, pour les faire revenir dans le droit chemin. Pas facile tout cela. Et avec quels outils ? L’éducation, l’instruction ? Un long chemin qui pour l’heure ressemble de plus en plus à un parcours du combattant.
J’aimerai retrouver mon optimisme d’antan et rêver d’une nouvelle ère où chaque citoyen resterait un apprenti en quête de lumières.