Billet : N’entrons pas dans le débat
Par Alain Kaminski
Cette guerre qui n’en finit pas. Ces otages dont on ignore le sort. Les Français observent du sol de notre vieille France ce que l’on veut bien leur montrer. Depuis quelques temps, on se bouscule sur les plateaux de télévision pour larmoyer sur le sort de la population de Gaza, sur le sort des habitants de villes de 500 000 habitants que l’on s’obstine depuis des décennies à appeler camp de réfugiés. On oublie que la population de Gaza était parfaitement complice de cette prise d’otages, on apprendra peut-être un jour que certains étaient détenus « chez l’habitant ».
Aussi, ces dizaines de milliers de morts, c’est tragique et peu propice à une main tendue par les générations futures, à un pas de côté. Mais ne pouvait-on pas libérer 129 personnes pour éviter cette interminable guerre. Il faut croire que non, une région rayée de la carte, cela semble peu important pour les tortionnaires du Hamas, pour leurs dirigeants qui ont mis leur famille à l’abri dans les palaces des émirats.
Il m’arrive de parler de cette situation avec des amis, des voisins et les mêmes questions reviennent, celles que je ne supporte plus d’entendre à savoir si M. Netanyaou n’est pas un peu responsable de la situation en Israël, si sa politique de colonisation n’a pas été un obstacle à la paix. C’est tout juste si le français juif que je suis ne doit pas donner son avis par obligation. Alors effectivement, je finis par donner mon avis en rappelant que je suis un électeur français et que je ne tiens pas à m’exprimer sur la politique intérieure d’un pays dont je ne suis pas le citoyen.
Et je conseille à tous mes amis en France d’en faire de même, les juifs de France n’ont pas à répondre de la politique de M. Netanyaou, laissons les israéliens soutenir ou manifester, aimer ou détester.
Je préfère penser chaque jour à ces jeunes soldats qui sont tombés, laissant des parents, des proches dans une douleur insoutenable, laissant aussi des veuves et des orphelins.