Billet : La messe est dite 

Par Alain Kaminski

Il n’y a pas grand-chose à ajouter sur la politique étrangère de la France en général et ses orientations à la petite semaine venant du président de la République, en particulier. On pourrait dire pour aller à l’essentiel que la messe est dite. Il n’est plus du monopole de la France Insoumise de se soumettre aux ambitions électorales de certains élus à l’endroit de la communauté musulmane, voilà que la macronie traverse la rue pour se rendre sur le même trottoir et jouer dans la même cour.
Certes, avouons que dans ce conflit du Proche-Orient une solution à deux états semblera inéluctable et nous dirons qu’elle s’inscrirait dans le sens de l’Histoire. Mais comment un président de la République peut-il annoncer la reconnaissance d’un état de Palestine dont la gouvernance probable est celle qui aujourd’hui est un ramassis de terroristes retenant des otages et se servant de sa population comme boucliers humains. Ne fallait-il pas attendre que la région en finisse avec le Hamas plutôt que donner un blanc-seing à ces hordes d’assassins. Le chef de l’Etat en avait rajouté avec la volonté de faire venir des réfugiés gazaouis avec hospitalité garantie, bourses d’études, subventions diverses et variées, et liberté de poursuivre des activités liées à la haine d’Israël et des Français juifs jusqu’à héberger celle-ci dans les universités, les lieux de culture, les congrès etc. Une idée fort heureusement mise en attente par le tollé provoqué au sein de l’opinion publique. Pour tous mes coreligionnaires qui ont élu celui qui semblait avoir les épaules d’un homme d’Etat, c’est la déception totale, la désillusion et l’incrédulité.
Les prochaines échéances électorales se voyant poindre, quels seront nos choix ?
Nous aurons sans doute l’occasion de sanctionner celui qui aura laissé l’antisémitisme se développer avec pour carburant l’extrême-gauche. Nous aurons sans doute l’occasion de sanctionner toutes celles et ceux qui navigueront encore dans cette macronie félonne et nous serons bien équipés pour les confondre. La situation ne sera pas facile et, dans le secret de l’isoloir, tous pourront s’exprimer avec leurs sentiments, leur détermination, leur liberté. J’entends nos aïeux venus d’ailleurs avec pour devise « heureux comme un juif en France » gesticuler dans leur tombe moi qui, en les accompagnant à leur dernière demeure, leur avais souhaité de reposer en paix.
Il ne reste qu’à espérer des jours meilleurs le plus rapidement possible, car nous sommes déjà en train de nous demander dans quelle région, peut-être à l’autre bout du monde, nos enfants et petits-enfants pourront trouver un lieu fort et éclairé où règnent la concorde et la fraternité.