Champ libre : Nommons l’absurde qui tue
Par Gérard Roszewitch
Asseyez-vous bien, parce que je ne vais pas y aller par quatre chemins. L’antisémitisme. Oui, je l’écris, je le dis, je le nomme. Pas de détour. Pas d’euphémisme. Pas de « c’est juste une plaisanterie ». L’antisémitisme, ça tue. Mon grand-père est mort à cause de ça. Et si vous pensez que ça se limite à des horreurs du passé… détrompez-vous. Il se glisse encore dans des phrases, des blagues, des insinuations, parfois avec des sourires, parfois avec de l’air innocent. Eh bien moi, je n’ai pas l’air innocent. Moi, je suis furieux.
Furieux contre la bêtise qui se prend pour de la légèreté. Furieux contre ceux qui pensent que l’ignorance est un argument. Furieux contre cette absurdité : un pays qui se veut des Lumières et qui continue de produire des réflexes d’un autre âge.
Un pays des Lumières… et pourtant la lumière vacille.
Pas une petite bougie qui tremble, non, un petit lampion tout cabossé qui menace de s’éteindre.
Pendant ce temps, l’ombre s’invite à table, s’assoit sur nos bancs publics et rigole un peu trop fort.
La France, capable du meilleur… et parfois du pire avec un sourire poli.
Alors, si vous cherchez la lumière, préparez la lampe de poche : il faudra l’allumer vous-même.
Voilà ce que je vous dis, clairement : à partir d’aujourd’hui, pas de pardon pour les petites phrases. Pas de tolérance pour les insinuations. Pas de sourire pour la bêtise. Devant moi, chaque mot compte. Chaque mot qui relance le poison sera dénoncé, raillé, mis en lumière. Parce qu’il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas. La haine en fait partie.
Et si vous pensez que ce texte est dur… tant mieux. Il doit l’être. Parce que la colère doit l’être. La colère contre l’injustice, contre la stupidité qui tue, contre ceux qui pensent qu’on peut banaliser le mal sans conséquences. Je suis en colère, et je veux que vous soyez en colère aussi. Pas de colère aveugle, non : une colère qui éduque, qui défend, qui protège. Une colère qui se transforme en action.
Rions des absurdités légères : des trains en retard, des parkings fermés, des piscines interdites. Mais face à la haine, pas de rire. Pas de compromis. Et souvenez-vous : derrière chaque mot, chaque phrase, il y a une mémoire, des vies, des histoires. On ne joue pas avec ça. Jamais.
Alors, mes amis, ma famille, mes concitoyens : soyez vigilants. Soyez exigeants. Soyez furieux. Et surtout, soyez clairs. L’antisémitisme ? On ne rit pas. On ne détourne pas le regard. On le combat, avec chaque mot, chaque geste, chaque regard. Et si certains s’imaginent qu’ils peuvent glisser leur bêtise devant moi… qu’ils sachent ceci : je ne serai pas indulgent. Pas une seconde.
Voilà la vérité, nue et tranchante. Voilà ma colère. Et je vous le dis : il est temps que nous soyons tous en colère.



Pleinement d’accord avec Gérard Roszewitch.
Question (pas forcément simple) :
À la prochaine présidentielle, LFI ou RN au second tour si………