Sur la victoire de Bibi
Ils ont été nombreux mes amis non juifs à vouloir connaître mon sentiment après la victoire de Benyamin Netanyahou.
Comme tant d’autres de mes concitoyens, ils ne savent de la politique israélienne que ce que les médias veulent bien rapporter, parfois raconter pour bien souvent désinformer. Il m’arrive souvent de les éloigner de cette masse d’informations à charge mais cette fois-ci j’ai préféré un langage factuel qui me semblait nécessaire en leur expliquant qu’en tant qu’électeur français la victoire de Netanyahou ne me concernait pas personnellement, elle concernait les 6,3 millions d’électeurs israéliens appelés aux urnes dans un pays qui, leur rappelais-je, reste la seule démocratie du Proche-Orient.
Mes amis avaient entendu parler, de cadeaux reçus, caisses de champagne, cigares et autres réceptions en sa résidence etc. Et alors, broutilles, ajoutais-je. On a vite oublié que nos hommes politiques avaient rémunéré avec l’argent du contribuable leurs proches pendant quarante ans en en faisant leurs propres collaborateurs et je ne reviendrai pas sur une affaire de costumes qui ne devait être qu’une partie cachée d’icebergs dont la fonte s’expose régulièrement en périodes bien choisies.
Le premier ministre israélien est fustigé en Israël par ses opposants comme ailleurs. Mais les israéliens l’ont reconduit pour un cinquième mandat et cela pourrait se passer de tous commentaires sauf un qu’il est bon de rappeler. Si Benyamin Netanyahou avait un rapport aussi étrange avec l’argent comme certains s’en persuadent, il ne se serait certainement pas, à mon sens, engagé dans une bataille électorale aux résultats incertains après une carrière politique bien remplie, il aurait pu rejoindre les Tony Blair, Bill Clinton et autres anciens dirigeants politiques à 300 000 euros la conférence et s’enrichir personnellement. Il a préféré poursuivre son combat pour son pays et pour le peuple d’Israël. Respect.
Alain Kaminski
Rueil-Malmaison
“Amis” est un bien grand mot, car on ne lui en connait pratiquement pas. Bibi est un loup solitaire. Qui cache bien son jeu sous un look de premier communiant sagement coiffe, la raie sur le cote, les cheveux blanchis et les traits legerement affaisses avec les annees. Mais le regard acere reste toujours aussi mefiant.”Il ne croit qu’a la force”, regrette son ami l’ecrivain Eyal Megged.