Cinéma : West Side Story, grande admiration ou petite désillusion
Par Alain Kaminski
Décidément, Shakespeare est un indémodable. Son Roméo et Juliette attire toujours les foules jusqu’à inspirer un West Side Story de Robert Wise dans les années 60 et remaké cette année par Steven Spielberg.
Avec la patte de son très fidèle Janusz Kaminski à la photographie depuis la liste de Schindler, Spielberg réussit un très beau film avec une chorégraphie époustouflante, des voix magnifiques, des décors qui flirtent avec la perfection. Ceux qui n’auront pas vu la première version façon Georges Chakiris et Nathalie Wood ne seront pas déçus.
Cependant, les longueurs sont très présentes, Tony est un peu mielleux, Maria soupe au lait et la sérénade au balcon pourrait faire retourner Shakespeare dans sa tombe, mais Anita tient le haut du pavé. Le film aurait gagné à rester sur deux heures seulement et pour les anciens comme moi, on avait quand même l’impression de revoir un film qu’on avait vu… une semaine auparavant.
Mais bon, c’est du grand Spielberg quand même, allez-y.