Les patronymes : Qui oublierait nos amis les animaux ?
Par Alain Kaminski
Les tribus d’Israël les avaient parfois pour emblème comme nous le rappellent le lion de Juda, le cerf de Neftali, le loup de Benjamin qui a proposé à nos amis originaires d’Europe de l’Est les prénoms Leib ou Leyb ou Wolf, et le cerf ou Hirsch et Hershel ou Hershl.
Mais quand les animaux ne sont pas que des prénoms, ils sont aussi des patronymes avec le faucon, Falk chez les ashkénazes et Elbaz ou Elbez ou Labouz chez son homologue séfarade, les deux bien connus par ceux qui suivirent Peter Falk (z’l) alias le lieutenant Columbo ou le couturier de génie Alber Elbaz (z‘l), récemment disparu.
N’oublions pas Fuchs ou Fouks ou Fuks le renard, Baer l’ours, Ox le bœuf, Terke la dinde, Taube ou Taub la colombe et Wachtel la caille, pour les yiddishistes. Et petit clin d’œil à la famille Heinhorn la licorne.
Mais ces animaux n’ont pas résisté à un prédateur sans pitié appelé l’état-civil et qui a fait de l’agneau en arabe des Allouche, des Allush, des Lellouche ou des Lelouch et des gazelles des Ghozlan, des Gozland et des Ghozland.
Certains animaux n’avaient pas une bonne réputation, chez les ashkénazes Schlang la vipère ou Eysel l’âne, tant pis pour eux.
Mais ces noms restent des poèmes, même quand ils sont gravés dans le marbre en polonais comme une amie de ma grand-mère, c’est mon clin d’œil, qui était une perdrix, Madame Kuropatwa.