Billet : Une trêve olympique qui fait du bien

Par Alain Kaminski

La France vient de vivre ces jeux olympiques et a pu démontrer que le sport peut toujours unir les peuples. Elle balaie d’un revers de manche celles et ceux qui avaient souhaité que cela se passe mal, que la politique entraverait ces moments de fraternité. Les quelques tentatives ont échoué, qu’elles viennent des élus, des sportifs eux-mêmes. Et le judoka algérien disqualifié pour avoir dépassé les 73 kg de sa catégorie et éviter ainsi d’affronter son adversaire israélien devra répondre à l’enquête qui sera diligentée par le comité olympique international. On saura s’il a obéi aux dirigeants algériens ou s’il s’est « goinfré » pendant trois jours pour prendre les 400 grammes supplémentaires lui permettant à titre personnel de « se disqualifier ». Ces jeux olympiques ont avant tout affiché un grand vainqueur, le sport lui-même. Ils nous ont montré qu’une politique faisant du sport dans l’éducation une de ses priorités pouvait donner une dimension nouvelle à une société fracturée. On aura constaté que de petits pays remportent de grands succès olympiques grâce cette volonté, je pense à l’Australie, 55ème pays, en terme de démographie avec moins de vingt-huit millions d’habitants et 4ème à ces J.O, et dans le cas contraire où le sport n’a aucune importance, nous restons surpris par l’Inde, premier pays avec son milliard et demi d’habitants et ses six breloques, argent ou bronze, en hockey sur gazon, golf ou tir au pistolet à air comprimé.
Ces jeux olympiques ont permis à Israël d’emporter sept médailles dont une en or, un exemple pour un petit pays en guerre, qui ne peut accueillir de compétitions internationales, et que ses voisins veulent détruire. Un petit pays dont les athlètes n’ont pu se déplacer que sous protection policière, ses performances sportives sont à saluer.
Ces jeux olympiques nous ont montré que les symboles peuvent nous éclairer, que ces anneaux olympiques forment une chaîne d’union composée de sportifs de tous les pays, eux-mêmes des anneaux parfaitement soudés.
Reste à espérer qu’il y aura un héritage de ces Jeux de Paris, un nouvel esprit dont les partis politiques, les extrêmes en particulier, pourraient bien s’inspirer pour faire montre d’une réhabilitation tant souhaitée par tous les Français.
Il était temps de voir la capitale fière, pavoisée de drapeaux tricolores après l’avoir vue honteusement maquillée de drapeaux palestiniens. Le temps est venu de rassembler ce qui est épars.