Patronyme : Les Katz ne sont pas des chats

Par Alain Kaminski

Certains fidèles de certaines synagogues se complaisent à répéter ad nauseam qu’il y a dans l’assistance des Cohen, des Levi et des Israël, en quelque sorte les autres. Soit. Mais les Cohen sont tous descendants supposés d’Aaron, le frère de Moïse, membre de la tribu des Levi. Ils sont donc tous un peu cousins.
Personnellement j’ai rencontré des cohanim qui ignoraient totalement leur appartenance. S’il est bien avéré que des juifs séfarades soient des cohanim du fait de leur patronyme inchangé, Cohen, il n’en est pas de même chez les ashkénazes qui ont connu tant de variantes. Les Cohen sont devenus des Kahn, à ne pas confondre avec Gengis Khan le seigneur en mongol, ou des Kohn, des Kanovitch et des Kanowski et souvent l’acronyme de Cohen tsedek nous faisait connaître des Katz, des Katzman et des Kac en écriture polonaise. Également, le h en russe étant remplacé par un g, nous aurons des Kagan, des Kogan, des Kaganovitch et des Kaganoff. Les anglosaxons déformeront nos cohanim en Coen, en Cowen, en Cowan. Certains cohanim se voient parfois contestés quant à leur origine et rappellent qu’ils sont des Hacohen ce qui leur confère une dimension patronymique de plus haut rang.
Aure déformation en Europe de l’Est, des Cohen devenus Kogan finiront par devenir Kaplan et donner ainsi des Kaplanski, des Kaplanczyk et des Kaplanowicz. Mais je dois rappeler que l’épouse de feu mon ami David Kornicki était née Kapłon avec cette barre sur le l en polonais, vous prononcerez kapouone, ce mot signifie un chapon, volaille très appréciée, et qui pourrait rappeler le métier de volailler.